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Qu'est-ce qui nous contient depuis l'enfance ?

Dans seul en scène explosif Moïse Courilleau chante, crie, court, s'amuse, déclame, réclame ... se déploie.

Des "on doit", "il faut", "ne pas". Emprunter la route toute tracée, oublier les chemins de traverse, être un homme un vrai, ravaler les larmes, dire non. Le comédien tente de faire jaillir ce qui le retient depuis l'enfance (4e enfant d'une fratrie de sept..) dans un enchaînement de séquences et de personnages qui incarnent les grandes étapes de la vie : les frustrations, les révoltes, les désirs, les rêves... jusqu’à redevenir lui/toi/nous.

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Les mots de Moise Courilleau

 

 

GRAND / DIRE

"Grandire c'est s'affirmer, s'exprimer. Je deviens moi, grand, en mettant des mots sur ce qui me traverse, en osant dire tout haut ce que je préfère ou que je pense telle chose plutôt qu'une autre.
Pour grandir, il faut donc dire.

Dire qui je suis

 

Dire d'où je viens

 

Dire ou je vais

 

Dire ce que j'aime

Dire ce que je n'aime pas

Dire ce qui me révolte

 

Dire ce qui, dire ce que."

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA CONTRAINTE (ou le conditionnement)

"Au plateau, la contrainte est nécessaire pour le JEU.
Dans la vie, la contrainte limite le JE.


Aujourd'hui, l'adulte que je suis s'est bâti avec les contraintes vécues depuis l’enfance. Il m'est impossible de les lister tant elles sont multiples : sociales, familiales, ou scolaires. Parfois, c'est une contrainte admise par tous que je dois appliquer, mais parfois,
cela peut aussi être un simple mot, une parole, d'un proche -  sans volonté de contraindre, qui va me limiter dans mon développement pendant de longues années.

Certaines sont nécessaires au vivre-ensemble dans notre société, d'autres permettent de protéger son appartenance de classe sociale, et d'autres encore n'ont aucune utilité. .

Aussi, certaines sont énoncées, conscientes, connues de tous et toutes -  comme celle d'avoir de bons résultats à l'école, mais d'autres peuvent nous agir de manière inconsciente, comme lorsqu'un enfant, un proche parent me dit timide. Je deviens alors timide, sans avoir conscience de cette croyance limitante.

Sur scène, ce qui m'a contraint peut être mis à nu, exacerbé par le jeu."


PROCESSUS D'ÉCRITURE


Écrire ce seul en scène me confronte à mon écriture, tant dans la forme que dans le fond. Comment écrire par moi-même ? C'est donc la première question. Avant de me demander ce que je vais écrire.

A l’origine, c'est l'envie de jouer, de m'exprimer, qui m'a mené au plateau. Aucun sujet, aucune écriture n'a précédé cette envie du plateau. Je suis allé simplement avec moi-mêmem'enfermer dans une salle pour travailler. Seul.

Car comme pour l'écriture d'un livre, l'écriture pour le théâtre - du moins pour mon théâtre, requiert la solitude. C'est ainsi que je ressens la liberté et que je trouve mon espace de jeu. Le silence et le doute accompagnent l'émergence de cette écriture. Cela peut parfois imbiber les séquences. Mais comme un gardien, je veille à ce qu'ils n'envahissent jamais l'écriture. Cette solitude est une condition, pas un objectif.

Je voulais que le présent du jeu m'amène le sujet. Jour après jour, petit à petit, une forme s'esquisse. Je travaille alors par séquences d'improvisations d'environ vingt minutes en moyenne. Pas de caméra pour me filmer. Seuls le ressenti et ma mémoire sont les témoins de ce travail. La matière s'accumule. Une matière parfois très hétéroclite, parfois plus homogène.

Doucement, des thématiques s'affirment, c'est l'écriture au plateau, l'écriture du présent. Parfois des textes s'imposent, parfois des mouvements. L'intuition s'aiguise. Toute désir de jeu a sa place. Sans jugement. Le plaisir, le rire et l'émotion sont mes meilleurs alliés pour identifier la qualité des séquences. Car à ce stade, une séquence se suffit à elle-même, je ne la tisse pas encore aux autres.

La matière s'accumule. À ce moment, je deviens aveugle face à mon écriture. C'est alors qu'intervient un regard complice pour orchestrer et échanger. Il m'aide à organiser cette matière, autour du fil conducteur. J'abandonne ma solitude pour la complicité.
A deux, la solitude s'efface, pour laisser place à la chaleur humaine."

 

INFORMATIONS ET ÉQUIPE

  • Durée : 1h

  • Écriture et jeu : Moïse Courilleau

  • Mise en scène et création sonore : Léa Minod

  • Création lumière / régisseur : Frédéric Quenehem

  • Production : compagnie Les Sonnambules

À partir de 10 ans

Avec le soutien des villes d'Autun et de Luzy, de la salle Jean Genet de Couches, de la salle Radaboom à Moux-en,-Morvan (cie La Ruée vers l'autre), de La Motte Aubert (17700), et de l'ECLA à Saint-Vallier.

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